Volume 8, numéro 5, automne 2019
À l’adolescence, j’ai assisté une fillette de 10 ans paraplégique dans ses activités quotidiennes. J’ai eu un coup de foudre pour le « prendre soin ». Donner de son temps et partager son autonomie avec les personnes vulnérables, quel bonheur! J’avais enfin trouvé ma voie. En y réfléchissant bien, ce qui me passionne dans la profession infirmière, c’est que c’est à la fois un art et une science. Le côté artistique m’a permis d’éveiller mes sens, de potentialiser ma créativité et de mettre à profit mon côté visionnaire. Même ma fibre entrepreneuriale s’est révélée au grand jour! L’aspect scientifique, quant à lui, a su répondre à ma soif de connaissances et à mon désir de polyvalence. L’infirmière évolue dans un domaine en perpétuel changement. La science infirmière me permet d’analyser des problèmes de santé complexes. Elle fait appel à mes talents en biologie, en psychologie, en sociologie, en mathématique et en chimie. Existe-t-il une meilleure façon de faire briller toutes les connaissances que j’ai acquises? Je ne crois pas. Par ailleurs, l’infirmière prône le concept d’« advocacy ». Elle se porte à la défense des droits des patients. À la fois sensible et solide, l’infirmière assure la qualité et la personnalisation de ses interventions. Ainsi, elle atteint l’apogée professionnel. Être infirmière m’a permis d’enseigner et d’être le mentor d’infirmières en devenir. J’ai pu transmettre mon expertise ainsi que la flamme qui m’anime et qui permet de me réaliser. Mais ce dont je prends conscience par-dessus tout, c’est qu’exercer ma profession dévoile le meilleur de moi-même!
Nathalie Labrecque, enseignante au Collège Shawinigan
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